Prix du gaz : sommes-nous sortis des difficultés pour cet hiver ?
Aussi bien pour l’électricité que pour le gaz, l’hiver 2022-2023 apparaissait compliqué. La menace de coupures dans les foyers et de prix à nouveau à la hausse sur les marchés inquiétait au plus haut point. La mi-février au balcon laisse espérer désormais que les perspectives alarmantes ne se vérifieront pas.
Encore à une moyenne en dessous des 20 euros en avril 2021, le mégawattheure sur le marché de gros du gaz naturel est allé jusqu’à dépasser les 100 euros à plusieurs reprises à partir du mois de décembre de la même année. Nouveau pic en août 2022 à 170 euros. Depuis, le marché est baissier, la moyenne mensuelle s’étant maintenue au-dessus de 100 euros le MWh.
Depuis janvier 2023, le PEG (point d’change de gaz) se maintient dans les 60 euros. Ce qui correspond à la situation de septembre 2021. Ces derniers chiffres témoignent d’un relâchement de la tension. Désormais, les craintes concernant la distribution du gaz à l’hiver 2022-2023 semblent derrière nous.
Mais en fait, c’est tout l’inverse. A mi-février, nous connaissons des températures courantes pour la deuxième moitié d’un mois de mars. Ce qui se traduit par de moindres besoins en gaz pour le chauffage. Certains ont même déjà pu mettre en veille, au moins temporairement, leur matériel.
L’indicateur Ecogaz sera donc resté au vert. Ce qui finalement arrange bien les pouvoirs publics, les opérateurs et les consommateurs. Impossible d’affirmer que les prochains hivers seront tous désormais calés sur cette tendance. On peut cependant s’attendre à des besoins énergétiques moindres sur cette période de l’année. Avec, pour revers de la médaille, d’essayer de minimiser le recours aux climatiseurs l’été.
« Le risque d’un déficit de gaz en volume sur le reste de l’hiver 2022-2023 apparaît très improbable », plaide l’opérateur.
Les craintes d’une coupure des approvisionnements en gaz russe se sont estompées. La France a appris à pouvoir s’en passer. Et même à accroître « son rôle de point d’entrée et de transit pour alimenter l’Europe ». Notamment avec un report sur le GNL, dont une part significative provient de Norvège. Selon les chiffres de GRTgaz, 87,7 TWh de ce produit ont été déchargés dans les terminaux méthaniers de notre pays entre le 1er novembre et le 15 janvier 2023. Ce qui augmente de 41 % le précédent record réalisé à la même date. Comme plaque tournante, la France a reçu du gaz depuis l’Espagne, et en a distribué par l’Allemagne et vers la Suisse.
De cela, il est important que les exploitants agricoles en soient persuadés. La méthanisation est de nature à leur apporter un revenu supplémentaire. Elle ne se réduit toutefois pas à cela. Elle doit aussi devenir pour eux une grande fierté, parce qu’elle est de nature à contribuer de plus en plus au confort des foyers et à la mobilité durable. Un rôle particulièrement valorisant.
Pour suivre ces marchés qui évoluent quasiment au quotidien, plusieurs acteurs de la filière du GNV publient régulièrement des points marchés. C’est le cas pour Proviridis, Endesa ou plus récemment Gaz’Up qui a initié en début d’année un premier webinaire permettant aux transporteurs de mieux comprendre et appréhender les évolutions du marché. Le prochain aura lieu le 20 mars à 11h00. Le lien d’inscription sera prochainement communiquer sur la page Linkedin de Gaz’Up.
De retour aux prix de septembre 2021
Un redémarrage économique après des périodes de confinement pour limiter la transmission de la Covid-19, et un conflit russo-ukrainien qui impose de soumettre un partenaire gazier stratégique à des sanctions pour lesquelles des représailles sont inévitables, ainsi que de petits événements perturbateurs aggravants, auront suffi à désorganiser une certaine sérénité tarifaire sur laquelle nous nous reposions.Encore à une moyenne en dessous des 20 euros en avril 2021, le mégawattheure sur le marché de gros du gaz naturel est allé jusqu’à dépasser les 100 euros à plusieurs reprises à partir du mois de décembre de la même année. Nouveau pic en août 2022 à 170 euros. Depuis, le marché est baissier, la moyenne mensuelle s’étant maintenue au-dessus de 100 euros le MWh.
Depuis janvier 2023, le PEG (point d’change de gaz) se maintient dans les 60 euros. Ce qui correspond à la situation de septembre 2021. Ces derniers chiffres témoignent d’un relâchement de la tension. Désormais, les craintes concernant la distribution du gaz à l’hiver 2022-2023 semblent derrière nous.
Cercle vicieux ?
Le plus souvent, quand une situation nous échappe, c’est en raison de l’entrée dans un cercle vicieux duquel il est difficile d’en sortir. Concernant le dérèglement climatique, par exemple, ça aurait pu être un dérapage de la situation, provoquant des besoins accrus en gaz et accentuant ce phénomène. Ainsi, plus le climat s’emballerait, plus les citoyens demanderaient de gaz pour s’adapter à ces effets. Ce qui aurait été le cas avec, non pas un réchauffement, mais un refroidissement climatique qui aurait nécessité de faire fonctionner davantage les chaudières.Mais en fait, c’est tout l’inverse. A mi-février, nous connaissons des températures courantes pour la deuxième moitié d’un mois de mars. Ce qui se traduit par de moindres besoins en gaz pour le chauffage. Certains ont même déjà pu mettre en veille, au moins temporairement, leur matériel.
L’indicateur Ecogaz sera donc resté au vert. Ce qui finalement arrange bien les pouvoirs publics, les opérateurs et les consommateurs. Impossible d’affirmer que les prochains hivers seront tous désormais calés sur cette tendance. On peut cependant s’attendre à des besoins énergétiques moindres sur cette période de l’année. Avec, pour revers de la médaille, d’essayer de minimiser le recours aux climatiseurs l’été.
Des réserves à un niveau élevé
Autre signal fort qui indique que les blocages n’auront pas lieu concernant le gaz cette année, c’est le niveau des stocks en France et en Europe. Sous l’influence d’une moindre consommation (-13 % pour les particuliers et -24 % pour les industriels sur la période du 1er août 2022 au 15 janvier 2023) et d’efforts réalisés afin de disposer de bonnes réserves, les remplissages ont dépassé les 80 %. Ce qui représentait, au 15 janvier 2023, 106 TWh. C’est-à-dire, pour comparaison, le quart de la consommation française en 2021. GRTgaz a l’intention, pour des raisons techniques, de revenir à un niveau de 60 %.« Le risque d’un déficit de gaz en volume sur le reste de l’hiver 2022-2023 apparaît très improbable », plaide l’opérateur.
Les craintes d’une coupure des approvisionnements en gaz russe se sont estompées. La France a appris à pouvoir s’en passer. Et même à accroître « son rôle de point d’entrée et de transit pour alimenter l’Europe ». Notamment avec un report sur le GNL, dont une part significative provient de Norvège. Selon les chiffres de GRTgaz, 87,7 TWh de ce produit ont été déchargés dans les terminaux méthaniers de notre pays entre le 1er novembre et le 15 janvier 2023. Ce qui augmente de 41 % le précédent record réalisé à la même date. Comme plaque tournante, la France a reçu du gaz depuis l’Espagne, et en a distribué par l’Allemagne et vers la Suisse.
Biogaz
L’Europe, et la France en particulier, ont passé dans l’urgence un cap. Maintenant que de nouvelles interconnexions garantissent une meilleure stabilité de l’approvisionnement et de la distribution, le biogaz produit dans notre pays apparaît comme une cerise sur le gâteau. Sa part qui devrait être en constante augmentation contribuera à assurer une plus grande indépendance énergétique sans appauvrir les réserves terrestres.De cela, il est important que les exploitants agricoles en soient persuadés. La méthanisation est de nature à leur apporter un revenu supplémentaire. Elle ne se réduit toutefois pas à cela. Elle doit aussi devenir pour eux une grande fierté, parce qu’elle est de nature à contribuer de plus en plus au confort des foyers et à la mobilité durable. Un rôle particulièrement valorisant.
Des évolutions à suivre au quotidien
Si de nouveaux rebondissements dans la guerre Ukraine pourraient entrainer de nouvelles fluctuations du marché, force est de constater que le gaz est sur une bonne tendance, du moins jusqu’à l’hiver prochain où une nouvelle pression sur les stocks pourrait provoquer des hausses de tarifs. Et pour bien suivre la compétitivité du GNV, il ne faut pas oublier de la comparer à celle du gazole. Depuis début février, un nouvel embargo européen bloque les importations de pétrole raffiné russe. Si les grands groupes ont anticipé sa mise en place en constituant d’énormes réserves, il est plus que probable que le diesel subisse de nouvelles hausses dans les prochains mois, renforçant la compétitivité du GNV si son prix ne suivait pas la même tendance.Pour suivre ces marchés qui évoluent quasiment au quotidien, plusieurs acteurs de la filière du GNV publient régulièrement des points marchés. C’est le cas pour Proviridis, Endesa ou plus récemment Gaz’Up qui a initié en début d’année un premier webinaire permettant aux transporteurs de mieux comprendre et appréhender les évolutions du marché. Le prochain aura lieu le 20 mars à 11h00. Le lien d’inscription sera prochainement communiquer sur la page Linkedin de Gaz’Up.
Source : GRTGaz
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