Livraisons : La Tournée Verte carbure au GNV depuis 2012
Implantée en Ile-de-France et en Bretagne, et bientôt en Rhône-Alpes, le service de messagerie de La Tournée Verte s’intéresse de près au développement du BioGNV dans les régions, pour y étendre son activité.
l se souvient parfaitement de ses motivations initiales au début de l’aventure de La Tournée Verte. « Je comptais créer une entreprise dans la logistique », révèle-t-il. « Jean-Baptiste Faucher était déjà à la tête d’une société de distribution de produits d’entretien et d’hygiène à destination des professionnels et comptait se défaire de sa propre flotte de véhicules de livraison, trop lourde à gérer, et recourir à la sous-traitance à la place », poursuit-il.
Après une étude des solutions cependant disponibles il y a 5 ans, le choix des 2 entrepreneurs s’est porté sur le GNV, en pensant déjà BioGNV. Territoire à couvrir : l’Ile-de-France. « Nous avions un besoin d’au moins 250 kilomètres d’autonomie avec une charge potentielle de l’ordre de la tonne ; aucun utilitaire électrique ne savait faire ; rien n’existait au format d’un Iveco Daily en électrique ; pour nous le mix énergétique à 80% de nucléaire posait problème ainsi qu’une probable dépendance d’éléments comme le lithium qui entre dans la fabrication des batteries », liste notre interviewé.
Son expérience lui permet désormais d’affirmer qu’avec le GNV « il est possible de se battre à armes égales face au gazole lorsqu’il s’agit de décrocher des contrats » sur présentation d’un devis. Même si l’autonomie des véhicules est moins importante : 350-450 kilomètres pour l’Iveco Daily, et environ 300 km pour le Fiat Doblo qui dispose en plus d’un réservoir d’essence pour 150 km de mieux. « Des modèles fiables et robustes : L’Italie roule au gaz depuis 40 ans ! », rappelle Adrien Cantoni. « Nos livraisons sont assurées à 99,9% au gaz », précise-t-il. Sa confiance en la mobilité GNV repose également sur ce projet de Total d’ouvrir en France 300 stations dédiées via son réseau AS24.
« Avec l’incinération des déchets, il fallait utiliser de l’énergie avec au final la libération de polluants et CO2 ; avec l’enfouissement, le méthane émis les 25 premières années était 75% plus dangereux pour l’effet de serre que le dioxyde de carbone ; et là, avec le programme de la SEM Liger, les déchets permettent de rouler propre », détaille-t-il.
« Nous nous sommes senti compris, écoutés, encouragés, ce qui nous a permis de franchir très rapidement le pas de notre implantation sur place », poursuit-il. « C’est le premier endroit qui nous a fait toucher du doigt une empreinte carbone neutre, en roulant au BioGNV », apprécie-t-il. Si l’antenne régionale de La Tournée Verte couvre 99% de la Bretagne, « la station GNV de Saint-Herblain, en Loire-Atlantique, permet de rayonner à 150 kilomètres autour de Nantes, et de livrer jusqu’en Vendée et dans le Maine-et-Loire ».
« Cependant, il manque pour cela aujourd’hui une station GNV dans les environs du Mans », déplore-t-il. « Celle qui existe est privative, pour les bus », précise-t-il. Une situation qui devrait bouger à court ou moyen terme avec les projets d’implantation qui fleurissent aux 4 coins de l’Hexagone.
Il apprécie ce type de scénarios, au point d’entrer dans la boucle avec un engin conçu spécifiquement pour ce service de ramassage. « Ce sera un châssis-cabine avec une remorque anti-louvoiement, le tout avec une charge utile de 3,5 tonnes », révèle-t-il. Cet attelage fixe conçu par l’entreprise bretonne Maxicargo peut être conduit avec un permis BE, extension du permis B pour ce cas de figure. Avec cet engin, La Tournée Verte va collecter les biodéchets auprès des producteurs pour les acheminer jusqu’à l’unité de méthanisation de Liger. Une belle boucle en économie circulaire !
« Axibio a des projets dans d’autres régions, dont en Rhône-Alpes où nous allons suivre, et d’ailleurs nous allons sans doute suivre Axibio un peu partout », commente Adrien Cantoni. « Là encore, avec cette entreprise issue de la reconversion, nous partageons un même A.D.N. », s’empresse-t-il d’ajouter. « L’ouverture du troisième site de La Tournée Verte est prévue pour fin du deuxième trimestre 2018 », évalue-t-il.
« En Bretagne, nos services s’effectuent selon des scénarios moins réguliers, de type courses express », continue-t-il. « Nous décrochons de plus en plus d’appels d’offres émis par les administrations, car, à devis équivalents, nous leur permettons de bénéficier d’un service de livraison avec un bilan carbone neutre », affirme-t-il. « C’est important aussi pour les entreprises qui recherchent la certification iso 14001 », souligne-t-il. Les dirigeants de La Tournée Verte le savent bien : le prix des carburants fossiles va grimper, quand celui du GNV et du BioGNV restera stable. Ce qui les conforte évidemment dans leur choix.
Gaz Mobilité et moi-même remercions Adrien Cantoni pour son accueil et sa disponibilité.
Entrepreneurs dans l’âme
Née en mars 2012 de la rencontre de deux entrepreneurs dans l’âme, Adrien Cantoni et Jean-Baptiste Faucher, La Tournée Verte dispose aujourd’hui de 6 véhicules fonctionnant au GNV : 2 Fiat Doblo et 4 Iveco Daily 12 m3. Cette flotte est divisée à parts égales entre ses sites de Bretagne et d’Ile-de-France, chacun d’eux devant recevoir au cours de l’année 2017 un quatrième engin. « Il est déjà en commande pour l’Ile-de-France », précise Adrien Cantoni.l se souvient parfaitement de ses motivations initiales au début de l’aventure de La Tournée Verte. « Je comptais créer une entreprise dans la logistique », révèle-t-il. « Jean-Baptiste Faucher était déjà à la tête d’une société de distribution de produits d’entretien et d’hygiène à destination des professionnels et comptait se défaire de sa propre flotte de véhicules de livraison, trop lourde à gérer, et recourir à la sous-traitance à la place », poursuit-il.
Des satellites dans la galaxie
« En 2012, les médias parlaient de plus en plus des problèmes de pollution à Paris », se remémore Adrien Cantoni. Avec Jean-Baptiste, nous nous disions : « On arrive à envoyer des satellites dans la galaxie, mais on ne peut pas faire rouler proprement des utilitaires ».Après une étude des solutions cependant disponibles il y a 5 ans, le choix des 2 entrepreneurs s’est porté sur le GNV, en pensant déjà BioGNV. Territoire à couvrir : l’Ile-de-France. « Nous avions un besoin d’au moins 250 kilomètres d’autonomie avec une charge potentielle de l’ordre de la tonne ; aucun utilitaire électrique ne savait faire ; rien n’existait au format d’un Iveco Daily en électrique ; pour nous le mix énergétique à 80% de nucléaire posait problème ainsi qu’une probable dépendance d’éléments comme le lithium qui entre dans la fabrication des batteries », liste notre interviewé.
3 stations GNV en IDF
« Il n’y avait que 3 stations GNV exploitables en 2012 ; maintenant, il y en a une quinzaine, et il ne se passe pas un mois sans que nous apprenions l’ouverture d’une nouvelle », chiffre Adrien Cantoni. « On peut dire qu’au sujet de l’avitaillement en GNV, en région parisienne, on est sorti de l’ornière », se réjouit-il. « Avec le gaz, il y a une véritable carte à jouer dans les transports », estime-t-il.Son expérience lui permet désormais d’affirmer qu’avec le GNV « il est possible de se battre à armes égales face au gazole lorsqu’il s’agit de décrocher des contrats » sur présentation d’un devis. Même si l’autonomie des véhicules est moins importante : 350-450 kilomètres pour l’Iveco Daily, et environ 300 km pour le Fiat Doblo qui dispose en plus d’un réservoir d’essence pour 150 km de mieux. « Des modèles fiables et robustes : L’Italie roule au gaz depuis 40 ans ! », rappelle Adrien Cantoni. « Nos livraisons sont assurées à 99,9% au gaz », précise-t-il. Sa confiance en la mobilité GNV repose également sur ce projet de Total d’ouvrir en France 300 stations dédiées via son réseau AS24.
Extension bretonne
Qu’est-ce qui a poussé La Tournée Verte à démarrer un site en Bretagne ? « C’est l’ouverture de la station BioGNV Liger à Locminé, dans le Morbihan, alimentée par un gaz obtenu de la méthanisation des déchets qui a été le déclencheur », témoigne notre interlocuteur. « Valoriser les filières et l’économie locales est pour nous très important », plaide-t-il.« Avec l’incinération des déchets, il fallait utiliser de l’énergie avec au final la libération de polluants et CO2 ; avec l’enfouissement, le méthane émis les 25 premières années était 75% plus dangereux pour l’effet de serre que le dioxyde de carbone ; et là, avec le programme de la SEM Liger, les déchets permettent de rouler propre », détaille-t-il.
Un territoire qui avance
« Autant nous n’avons pas vraiment été aidés dans notre entreprise en Ile-de-France au-delà des discours, autant on a trouvé en Bretagne un territoire qui avance vite », se rappelle Adrien Cantoni.« Nous nous sommes senti compris, écoutés, encouragés, ce qui nous a permis de franchir très rapidement le pas de notre implantation sur place », poursuit-il. « C’est le premier endroit qui nous a fait toucher du doigt une empreinte carbone neutre, en roulant au BioGNV », apprécie-t-il. Si l’antenne régionale de La Tournée Verte couvre 99% de la Bretagne, « la station GNV de Saint-Herblain, en Loire-Atlantique, permet de rayonner à 150 kilomètres autour de Nantes, et de livrer jusqu’en Vendée et dans le Maine-et-Loire ».
Interconnexion Paris-Bretagne ?
Entre l’Ile-de-France et la Bretagne, une interconnexion express est-elle possible pour La Tournée Verte ? « Il y aurait une véritable raison de le faire, avec les produits de marée fraîche, et notamment les huîtres », répond le dirigeant de la jeune entreprise.« Cependant, il manque pour cela aujourd’hui une station GNV dans les environs du Mans », déplore-t-il. « Celle qui existe est privative, pour les bus », précise-t-il. Une situation qui devrait bouger à court ou moyen terme avec les projets d’implantation qui fleurissent aux 4 coins de l’Hexagone.
Collecte des biodéchets
« La SEM Liger a noué un partenariat avec Axibio qui fournit une machine à produire de la pulpe à partir des biodéchets collectés auprès des cantines scolaires, pour une densité multiplié par 3 et une méthanisation qui se passe de post-traitements », nous apprend Adrien Cantoni.Il apprécie ce type de scénarios, au point d’entrer dans la boucle avec un engin conçu spécifiquement pour ce service de ramassage. « Ce sera un châssis-cabine avec une remorque anti-louvoiement, le tout avec une charge utile de 3,5 tonnes », révèle-t-il. Cet attelage fixe conçu par l’entreprise bretonne Maxicargo peut être conduit avec un permis BE, extension du permis B pour ce cas de figure. Avec cet engin, La Tournée Verte va collecter les biodéchets auprès des producteurs pour les acheminer jusqu’à l’unité de méthanisation de Liger. Une belle boucle en économie circulaire !
Rhône-Alpes
Si la concurrence commence à s’organiser en région parisienne, en Bretagne, en revanche, La Tournée Verte est la seule entreprise à proposer des livraisons de type messagerie avec des véhicules alimentés au BioGNV. Ce n’est cependant pas une raison pour en rester là !« Axibio a des projets dans d’autres régions, dont en Rhône-Alpes où nous allons suivre, et d’ailleurs nous allons sans doute suivre Axibio un peu partout », commente Adrien Cantoni. « Là encore, avec cette entreprise issue de la reconversion, nous partageons un même A.D.N. », s’empresse-t-il d’ajouter. « L’ouverture du troisième site de La Tournée Verte est prévue pour fin du deuxième trimestre 2018 », évalue-t-il.
Clientèle
D’une région à l’autre, la clientèle de La Tournée Verte est différente. « En Ile-de-France, les entreprises nous confient en sous-traitance intégrale leurs besoins en livraison ; nous leur fournissons tous les jours ou quelques jours par semaine un de nos véhicules avec chauffeur », illustre Adrien Cantoni.« En Bretagne, nos services s’effectuent selon des scénarios moins réguliers, de type courses express », continue-t-il. « Nous décrochons de plus en plus d’appels d’offres émis par les administrations, car, à devis équivalents, nous leur permettons de bénéficier d’un service de livraison avec un bilan carbone neutre », affirme-t-il. « C’est important aussi pour les entreprises qui recherchent la certification iso 14001 », souligne-t-il. Les dirigeants de La Tournée Verte le savent bien : le prix des carburants fossiles va grimper, quand celui du GNV et du BioGNV restera stable. Ce qui les conforte évidemment dans leur choix.
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