Europe : le programme CEF finance de nouveaux projets GNV
Chaque année qui s’achève annonce un bilan meilleur que la précédente au sujet du développement de la mobilité au gaz naturel. L’avenir apparaît encore meilleur à la filière avec 6 programmes aidés par le Mécanisme pour l’interconnexion en Europe qui dépend de L’UE.
Sur les 39 programmes sélectionnés dans le cadre du premier appel à projets associé et clos en juillet 2017, 5 concernent le gaz naturel, portés par Air Liquide Advanced Business, Liquind 24/7 GmbH, Ocean Finance Ltd, et Consorzio 906 societa cooperativa consortile a r.l. L’Agence exécutive pour l’innovation et les réseaux (INEA), qui gère les programmes de l’UE dans le domaine des transports, de l’énergie et des télécommunications, a constitué une enveloppe globale de 33,162 millions d’euros pour soutenir ces 5 projets. Une mobilisation qui compte à hauteur d’un peu plus de 19% sur l’effort d’investissement total éligible recommandé d’un peu moins de 172,5 millions d’euros.
Si l’organisme participe au financement, c’est dans l’idée de permettre aux pays embarqués dans ces programmes d’atteindre leurs objectifs de réduction des émissions carbonées. Un deuxième appel à projets, actuellement en cours, avec soumission des dossiers pour le 12 avril 2018, complètera l’effort du premier de quelque 350 millions d’euros.
Ainsi, pour se passer du pétrole dans la mobilité, il s’agit de proposer sur un même site différents produits : « GNV liquide et/ou gazeux, bio ou non, de l’hydrogène et de l’azote liquide pour la réfrigération des cellules frigorifiques des camions ». Selon le dossier déposé avant le 14 juillet dernier, le projet validé par l’UE s’attachera à déployer 15 stations innovantes en France, Italie et Royaume-Uni qui distribueront du GNL, du bioGNC, et cet azote cryogénique baptisé « Blueeze ». Elles se dresseront principalement le long de cinq corridors (Mer du Nord-Méditerranée, Atlantique, Baltique-Adriatique, Scandinavie-Méditerranée et Méditerranée). Air Liquide Advanced Business envisage la réduction de 92.000 tonnes de CO2 à l’année avec son programme Blue Stations Network.
Le programme puise son originalité dans le fait qu’il s’attache à promouvoir la mobilité au GNL pour le transport de marchandises à la fois routier et fluvial. Son plan d’action compte l’ouverture de 10 sites d’avitaillement, - 9 en Allemagne et 1 en République tchèque -, implantés dans des ports intérieurs. Sont ciblés les terminaux stratégiques en Europe centrale qui jalonnent les grands cours d’eau.
Il compte mettre en œuvre un système de transport durable et écologique sur le territoire, qui va s’appuyer sur trois navires de banlieue à propulsion électrique et un catamaran à motorisation hybride (GNL/électrique), pour connecter le port principal du Pirée avec d’autres terminaux du réseau RTE-T. Quatre bus électriques feront la navette entre plusieurs points d’Athènes et le port du Pirée.
La liste des engins ne serait pas complète sans les deux camions-citernes de soutage de GNL et un utilitaire lourd alimenté au GNL/GNC. S’ajoute divers systèmes de stockage d’électricité pour alimenter les navires. Au centre du système, une plateforme électronique d’intégration multimodale pour faciliter la réservation des déplacements. Sur les 19,695 millions d’euros éligibles, l’Europe participe à hauteur de 3,939 millions, soit 20%.
Le premier, représentant l’Italie, est intitulé « GAINN4SEA-GAINN pour le déploiement du GNL maritime en Europe du Sud ». Avec une enveloppe de 14,33 millions d’euros, sur 77,729 millions, l’Europe contribue à hauteur de 18,44% des coûts totaux éligibles recommandés, sachant que le total éligible était bien plus élevé : 142,655 millions.
Il s’agit d’implanter deux nouvelles installations multimodales de GNL dans les ports principaux italiens de Venise et Livourne, ainsi que sur les corridors du réseau central méditerranéen, baltique-adriatique et scandinave-méditerranéen. L’avitaillement sera effectué via des navires de soutage qui pourront aussi opérer dans les ports de Koper et Rijeka, respectivement en Slovénie et Croatie. Les installations ont également vocation à alimenter des stations terrestres d’avitaillement en GNL pour le transport de marchandises.
Comme le projet GAINN4SEA-GAINN, celui nommé « GAINN4MID-GAINN pour le déploiement de l’infrastructure mobile », également coordonné par Consorzio 906 societa cooperativa consortile a r.l., fait partie du projet global GAINN-IT distingué par le ministère italien de l'Infrastructure afin de développer les carburants alternatifs.
Toutefois, il représente les Pays-Bas en plus de l’Italie. L’aide apportée par l’Europe est plus modeste ici : 6,165 millions d'euros, soit 19,35% du total des coûts éligibles recommandés qui s’élèvent à 31,870 millions, contre 34,07 éligibles.
Le projet a pour objectif de contribuer à la mise en œuvre de la directive AFI (Alternative Fuels Infrastructures) et du cadre politique national italien correspondant pour assurer un système de transport multimodal durable et efficace à long terme. Ce cadre inclut le déploiement de solutions innovantes pour la mobilité au GNL le long des corridors scandinave-méditerranéen, baltique-adriatique et méditerranéen. Le programme prévoit le déploiement en Italie d’un réseau de 6 stations d’avitaillement en GNL et GNC, avec un terminal méthanier multimodal à Oristano et un bunker de stockage GNL d’une capacité de 7.500 m3 qui alimentera les navires ou les dépôts locaux.
Une aide qui entre également dans le cadre du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe, et qui atteint 50% de l’investissement estimé pour installer, à horizon 2019, 14 stations d’avitaillement en GNL à destination du transport routier de marchandises. Implantées à des endroits stratégiques dotés d’un trafic commercial particulièrement élevé, 8 équiperont des sites centraux en Allemagne (Hanovre, Cologne, Munich, etc.), les 6 autres étant réparties à parts égales entre la Belgique et la France.
Visant à faire disparaître les freins supportés par les clients du secteur de la logistique, ce nouveau réseau bénéficiera d’études techniques, d’analyses de marché et d’enquêtes sur ses effets positifs sur l’environnement et les affaires. En particulier responsable du développement de nouveaux secteurs d’activité chez Liqvis GmbH, Eckhardt Rümmler, souligne dans le communiqué : « Nous voulons créer un réseau de stations d’avitaillement en GNL axé sur la demande grâce à d’autres partenariats en Allemagne et dans certains pays voisins au cours des prochaines années ». Directeur général de cette même filiale, Silvano Calcagno, se réjouit que, « grâce au financement de l’UE et au soutien d’Uniper, Liqvis peut désormais lever le capital nécessaire pour poser la première pierre d’un réseau de stations-service GNL attendu en Europe ».
Connecting Europe Facility
Parmi les projets encouragés par l’Europe pour le développement de la mobilité GNV, il y a ceux qui bénéficient d’un financement dans le cadre du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE), - sans doute plus connu sur le territoire sous l’appellation « Connecting Europe Facility » (CEF).Sur les 39 programmes sélectionnés dans le cadre du premier appel à projets associé et clos en juillet 2017, 5 concernent le gaz naturel, portés par Air Liquide Advanced Business, Liquind 24/7 GmbH, Ocean Finance Ltd, et Consorzio 906 societa cooperativa consortile a r.l. L’Agence exécutive pour l’innovation et les réseaux (INEA), qui gère les programmes de l’UE dans le domaine des transports, de l’énergie et des télécommunications, a constitué une enveloppe globale de 33,162 millions d’euros pour soutenir ces 5 projets. Une mobilisation qui compte à hauteur d’un peu plus de 19% sur l’effort d’investissement total éligible recommandé d’un peu moins de 172,5 millions d’euros.
Si l’organisme participe au financement, c’est dans l’idée de permettre aux pays embarqués dans ces programmes d’atteindre leurs objectifs de réduction des émissions carbonées. Un deuxième appel à projets, actuellement en cours, avec soumission des dossiers pour le 12 avril 2018, complètera l’effort du premier de quelque 350 millions d’euros.
Blue Stations Network
Pour le projet Blue Stations Network présenté par Air Liquide Advanced Business, domicilié en France, l’Europe participera à hauteur de 20% des coûts éligibles recommandés, soit 5,455 millions d’euros sur les 27,275 millions éligibles recommandés, contre 28,2 millions éligibles. En mai 2017, Xavier Pontone, directeur général de l’entreprise, avait évoqué pour Gaz Mobilité la stratégie de développement de stations multi-énergies propres.Ainsi, pour se passer du pétrole dans la mobilité, il s’agit de proposer sur un même site différents produits : « GNV liquide et/ou gazeux, bio ou non, de l’hydrogène et de l’azote liquide pour la réfrigération des cellules frigorifiques des camions ». Selon le dossier déposé avant le 14 juillet dernier, le projet validé par l’UE s’attachera à déployer 15 stations innovantes en France, Italie et Royaume-Uni qui distribueront du GNL, du bioGNC, et cet azote cryogénique baptisé « Blueeze ». Elles se dresseront principalement le long de cinq corridors (Mer du Nord-Méditerranée, Atlantique, Baltique-Adriatique, Scandinavie-Méditerranée et Méditerranée). Air Liquide Advanced Business envisage la réduction de 92.000 tonnes de CO2 à l’année avec son programme Blue Stations Network.
Déploiement du GNL en Europe centrale
Porté par l’opérateur allemand en infrastructures d’avitaillement GNV Liquind 24/7 GmbH, le projet intitulé « Déploiement du GNL en Europe centrale - pour un secteur des transports plus vert » est lui aussi aidé par l’INEA à hauteur de 20% des coûts éligibles recommandés qui coïncident exactement avec le total éligible, soit environ 3,273 millions sur presque 16,365 millions d’euros.Le programme puise son originalité dans le fait qu’il s’attache à promouvoir la mobilité au GNL pour le transport de marchandises à la fois routier et fluvial. Son plan d’action compte l’ouverture de 10 sites d’avitaillement, - 9 en Allemagne et 1 en République tchèque -, implantés dans des ports intérieurs. Sont ciblés les terminaux stratégiques en Europe centrale qui jalonnent les grands cours d’eau.
SuperGreen
Le projet SuperGreen, pour la Grèce, coordonné par Ocean Finance Ltd, est particulièrement diversifié, ne se contentant pas de soutenir seulement la mobilité au GNV.Il compte mettre en œuvre un système de transport durable et écologique sur le territoire, qui va s’appuyer sur trois navires de banlieue à propulsion électrique et un catamaran à motorisation hybride (GNL/électrique), pour connecter le port principal du Pirée avec d’autres terminaux du réseau RTE-T. Quatre bus électriques feront la navette entre plusieurs points d’Athènes et le port du Pirée.
La liste des engins ne serait pas complète sans les deux camions-citernes de soutage de GNL et un utilitaire lourd alimenté au GNL/GNC. S’ajoute divers systèmes de stockage d’électricité pour alimenter les navires. Au centre du système, une plateforme électronique d’intégration multimodale pour faciliter la réservation des déplacements. Sur les 19,695 millions d’euros éligibles, l’Europe participe à hauteur de 3,939 millions, soit 20%.
GAINN4SEA-GAINN & GAINN4MID-GAINN
Consorzio 906 societa cooperativa consortile a r.l. compte 2 projets retenus dans le cadre du premier appel d’offres lancé via le Mécanisme pour l’interconnexion en Europe.Le premier, représentant l’Italie, est intitulé « GAINN4SEA-GAINN pour le déploiement du GNL maritime en Europe du Sud ». Avec une enveloppe de 14,33 millions d’euros, sur 77,729 millions, l’Europe contribue à hauteur de 18,44% des coûts totaux éligibles recommandés, sachant que le total éligible était bien plus élevé : 142,655 millions.
Il s’agit d’implanter deux nouvelles installations multimodales de GNL dans les ports principaux italiens de Venise et Livourne, ainsi que sur les corridors du réseau central méditerranéen, baltique-adriatique et scandinave-méditerranéen. L’avitaillement sera effectué via des navires de soutage qui pourront aussi opérer dans les ports de Koper et Rijeka, respectivement en Slovénie et Croatie. Les installations ont également vocation à alimenter des stations terrestres d’avitaillement en GNL pour le transport de marchandises.
Comme le projet GAINN4SEA-GAINN, celui nommé « GAINN4MID-GAINN pour le déploiement de l’infrastructure mobile », également coordonné par Consorzio 906 societa cooperativa consortile a r.l., fait partie du projet global GAINN-IT distingué par le ministère italien de l'Infrastructure afin de développer les carburants alternatifs.
Toutefois, il représente les Pays-Bas en plus de l’Italie. L’aide apportée par l’Europe est plus modeste ici : 6,165 millions d'euros, soit 19,35% du total des coûts éligibles recommandés qui s’élèvent à 31,870 millions, contre 34,07 éligibles.
Le projet a pour objectif de contribuer à la mise en œuvre de la directive AFI (Alternative Fuels Infrastructures) et du cadre politique national italien correspondant pour assurer un système de transport multimodal durable et efficace à long terme. Ce cadre inclut le déploiement de solutions innovantes pour la mobilité au GNL le long des corridors scandinave-méditerranéen, baltique-adriatique et méditerranéen. Le programme prévoit le déploiement en Italie d’un réseau de 6 stations d’avitaillement en GNL et GNC, avec un terminal méthanier multimodal à Oristano et un bunker de stockage GNL d’une capacité de 7.500 m3 qui alimentera les navires ou les dépôts locaux.
LNG4Trucks
Simultanément à l’annonce des résultats de l’appel à projets effectuée par L’Agence exécutive pour l’innovation et les réseaux, Liqvis, filiale de l’énergéticien allemand Uniper, émettait un communiqué pour informer de la réception d’une enveloppe de 9,6 millions d’euros de financement de l’UE pour son programme LNG4Trucks.Une aide qui entre également dans le cadre du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe, et qui atteint 50% de l’investissement estimé pour installer, à horizon 2019, 14 stations d’avitaillement en GNL à destination du transport routier de marchandises. Implantées à des endroits stratégiques dotés d’un trafic commercial particulièrement élevé, 8 équiperont des sites centraux en Allemagne (Hanovre, Cologne, Munich, etc.), les 6 autres étant réparties à parts égales entre la Belgique et la France.
Visant à faire disparaître les freins supportés par les clients du secteur de la logistique, ce nouveau réseau bénéficiera d’études techniques, d’analyses de marché et d’enquêtes sur ses effets positifs sur l’environnement et les affaires. En particulier responsable du développement de nouveaux secteurs d’activité chez Liqvis GmbH, Eckhardt Rümmler, souligne dans le communiqué : « Nous voulons créer un réseau de stations d’avitaillement en GNL axé sur la demande grâce à d’autres partenariats en Allemagne et dans certains pays voisins au cours des prochaines années ». Directeur général de cette même filiale, Silvano Calcagno, se réjouit que, « grâce au financement de l’UE et au soutien d’Uniper, Liqvis peut désormais lever le capital nécessaire pour poser la première pierre d’un réseau de stations-service GNL attendu en Europe ».
Europe
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